Le Mal Secco est l’une des maladies du citronnier les plus redoutées. Elle provoque un dessèchement progressif des rameaux, puis du tronc tout entier. D’origine fongique, cette affection s’installe souvent à la faveur d’une blessure ou d’une période de stress hydrique, avant de remonter dans les tissus de l’arbre. Peu spectaculaire au départ, elle peut pourtant compromettre durablement la productivité du verger et la vitalité des arbres. Découvrons les causes du Mal Secco, ses dégâts et les méthodes de prévention adaptées à une gestion agrobiologique des vergers méditerranéens.
- Mal Secco : une maladie fongique
- Une répartition typiquement méditerranéenne
- Un champignon qui colonise la sève
- Symptômes du Mal Secco
- Différentes formes de Mal Secco
- Évolution et gravité de la maladie
- Un parasite sous surveillance réglementaire
- Comment prévenir le Mal Secco ?
- Solutions Agrobiotop contre le Mal Secco
Mal Secco : une maladie fongique
Le Mal Secco tire son nom de l’italien, signifiant littéralement “mal sec”. Cette maladie, observée pour la première fois à la fin du XIXᵉ siècle en Grèce, s’est depuis imposée comme l’un des fléaux majeurs du citronnier dans les zones méditerranéennes.
Son agent responsable, Phoma tracheiphila (également connu sous les synonymes Plenodomus tracheiphilus ou Deuterophoma tracheiphila), appartient à l’ordre des Pleosporales. Ce champignon pathogène s’attaque au système vasculaire des agrumes, bloquant progressivement la circulation de la sève. Le citronnier (Citrus limon) est sa principale victime, bien que d’autres espèces comme le bigaradier, le cédratier, le bergamotier ou le Citrus jambhiri puissent aussi être touchées. Les orangers, mandariniers, clémentiniers et pamplemoussiers, quant à eux, y sont beaucoup plus résistants.
Une répartition typiquement méditerranéenne
Le Mal Secco prospère dans les régions à climat doux et humide, là où les agrumes s’épanouissent naturellement. On le retrouve dans presque tout le bassin méditerranéen : Grèce, Italie, Turquie, Tunisie, Algérie, Chypre, Israël,. Sa présence s’étend même jusqu’au Caucase, en Géorgie, en Irak et au Yémen.
Un champignon qui colonise la sève
Le Mal Secco est une trachéomycose, c’est-à-dire une maladie fongique qui s’attaque aux vaisseaux conducteurs du bois (le xylème). Une fois installé, le champignon colonise ces canaux et bloque la montée de la sève brute, privant ainsi les tissus supérieurs d’eau et de nutriments.
L’infection se fait principalement par les blessures : une taille mal cicatrisée, un coup de vent, un frottement, ou encore une fissure due au froid. Contrairement à d’autres maladies, les spores de Phoma tracheiphila ne pénètrent pas par les stomates des feuilles, mais par ces ouvertures accidentelles dans les tissus.
Les conidies, spores reproductrices du champignon, se développent dans de minuscules structures noires appelées pycnides, visibles à la surface des rameaux atteints. Ces conidies sont disséminées par l’eau — pluie, irrigation, ruissellement — et peuvent contaminer d’autres arbres à proximité.
Le développement du champignon dépend fortement des conditions climatiques :
- Entre 14 et 28 °C, l’infection progresse activement, avec un optimum entre 20 et 25 °C.
- Au-delà de 30 °C, le mycélium cesse de croître.
Ces paramètres expliquent pourquoi la maladie sévit principalement pendant les périodes fraîches et humides, souvent entre septembre et avril.
Dans les bois contaminés laissés au sol, le champignon peut survivre jusqu’à quatre mois, et rester infectieux pendant presqu’un an dans un verger atteint.
Symptômes du Mal Secco
Le développement du Mal Secco débute souvent par les extrémités des rameaux avant de gagner, petit à petit, les branches principales puis le tronc.
Au printemps, les feuilles des jeunes pousses se décolorent, prenant une teinte jaunâtre caractéristique. Les nervures s’éclaircissent, les feuilles se recroquevillent et finissent par tomber. Ce jaunissement, ou chlorose, précède le dessèchement complet des rameaux.
Sur les branches touchées, la couleur du bois change : d’abord orange, elle vire au gris ou au rouge-orangé. En coupe, cette teinte interne est un signe typique de la présence du champignon. Lorsque le bois se dessèche complètement, il devient noirâtre.
Les tissus infectés montrent souvent une production de gomme dans le xylème, résultat d’une réaction de défense de l’arbre face à l’obstruction des canaux.
Vous avez besoin d’une solution naturelle contre le mal secco ?
Différentes formes de Mal Secco
Le Mal Secco ne se manifeste pas toujours de la même manière. Selon la vigueur de l’arbre, les conditions du sol ou le climat, trois formes principales sont observées :
- Le mal secco classique : il évolue lentement, en partant des rameaux vers le tronc. Le dessèchement est progressif, souvent sur plusieurs mois.
- Le mal fulminant : il agit brutalement, touchant le système racinaire et entraînant la mort rapide de l’arbre.
- Le mal nero : forme chronique et persistante, caractérisée par une infection continue du bois et un affaiblissement lent mais durable.
Évolution et gravité de la maladie
Le Mal Secco est considéré comme la maladie fongique la plus grave du citronnier. Le champignon progresse dans les tissus internes, bloquant peu à peu toute circulation. Le dessèchement complet de l’arbre peut intervenir en quelques mois dans les cas les plus sévères, ou en plusieurs années si la progression est lente.
Les arbres atteints deviennent rapidement improductifs. Même lorsqu’ils semblent encore en vie, la floraison et la fructification chutent drastiquement. Certaines branches meurent, d’autres réémettent de jeunes pousses au pied ou sur le porte-greffe, donnant une apparence trompeuse de régénération. Ces repousses, cependant, finissent elles aussi contaminées, entretenant le cycle de dépérissement.
Les pertes économiques peuvent être lourdes dans les vergers non surveillés : diminution du rendement, coût du remplacement des arbres, perte de qualité des fruits, sans parler des mesures de biosécurité à maintenir pour éviter toute dissémination du pathogène.
Un parasite sous surveillance réglementaire
Face à son impact dévastateur sur les vergers méditerranéens, le Mal Secco fait l’objet d’une lutte obligatoire dans plusieurs pays riverains. Cette classification traduit la gravité de la menace et la difficulté de son éradication une fois le champignon introduit.
Les services phytosanitaires imposent souvent des protocoles stricts dans les zones contaminées : élimination du matériel végétal atteint, restriction de circulation des plants d’agrumes, contrôle sanitaire des greffons et inspection régulière des parcelles à risque.
Cette vigilance accrue vise à limiter la propagation du champignon, dont la survie dans les bois morts et les coupes de taille rend la gestion particulièrement délicate.
Comment prévenir le Mal Secco ?
La prévention reste le meilleur moyen de préserver un verger d’agrumes du Mal Secco.
- Choisir des plants certifiés et sains : s’approvisionner uniquement auprès de pépinières situées en zones indemnes.
- Éviter les replantations sensibles dans les vergers ou sols où des arbres infectés ont été arrachés.
- Désinfecter les outils de taille entre chaque arbre à l’aide de javel pure, en laissant tremper au moins une minute. Prévoir plusieurs sécateurs ou scies pour garantir une désinfection continue.
- Ne pas tailler par temps humide ou pluvieux : ces conditions facilitent la propagation du champignon.
- Limiter les travaux du sol en automne et en hiver, lorsque l’humidité est élevée.
- Supprimer immédiatement les parties atteintes en taillant jusqu’au bois sain. En cas d’infection avancée, rabattre la branche principale concernée.
Solutions Agrobiotop contre le Mal Secco
La prévention reste le meilleur moyen de préserver vos agrumes contre le mal secco. Chez Agrobiotop, nous dével
Dose d’emploi : 1.5L CHITOPROTECT + 3kg BENTOBIO/ 800 à1000L d’eau /ha
Ces deux solutions naturelles sont utilisées pour lutter contre les spores de Phoma ou Deuterophoma tracheiphila grâce à un fort pouvoir asséchant de la BENTOBIO et l’action du CHITOPROTECT polymère naturelle a action bactériostatique et fongistatique permettant également la stimulation du mécanisme de défense de la plante. Grâce à son action de fixation et de cicatrisation cette solution permet de lutter efficacement contre la Maladie de « Mal secco »
Action sur le sol – aération, oxygénation et décompaction des sols
N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements





