Maladies du tournesol : quels traitements naturels ?

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Le tournesol, culture stratégique pour l’huile et l’alimentation animale, peut être fragilisé par de nombreuses maladies. Ces pathologies, d’origine fongique, bactérienne ou virale, affectent à la fois le rendement et la qualité des récoltes. Mais comment identifier rapidement les symptômes ? Agrobiotop vous propose de découvrir les principales maladies du tournesol et vous livre ses solutions naturelles pour lutter efficacement.

Mildiou du tournesol

Le mildiou du tournesol peut provoquer une perte quasi-totale de la récolte lors d’attaques sévères. Les plantes atteintes présentent un nanisme marqué : entre-nœuds raccourcis, croissance bloquée.

Les symptômes foliaires sont caractéristiques : des taches chlorotiques se développent le long des nervures principales. Sur la face inférieure, un feutrage blanc trahit la présence des fructifications du champignon.

La contamination se fait de deux manières. Les infections primaires par les racines entraînent une fonte des semis si elles surviennent très tôt. Les contaminations secondaires, avant le stade 2 à 4 feuilles, provoquent le nanisme typique. Plus tard, les attaques restent visibles, mais le nanisme ne touche que la partie contaminée de la plante. L’intensité des pertes est directement liée au taux de jeunes plants infectés.

Le mildiou présente une grande variabilité génétique : neuf races sont recensées en France, avec parfois plusieurs présentes dans une même parcelle. Cette évolution constante rend la protection difficile.

Moyens de gestion :

  • Choisir des variétés présentant une bonne tolérance, même si aucune ne résiste totalement.
  • Allonger les rotations pour limiter l’inoculum présent dans le sol.

Phomopsis du tournesol

Le phomopsis, dû à Phomopsis helianthi, est l’une des maladies majeures du tournesol à l’échelle mondiale. Elle affecte tous les organes aériens de la plante.

Sur feuilles, les taches triangulaires brun foncé, bordées de jaune, progressent vers le centre en suivant les nervures. Sur tige, la maladie provoque des lésions brun-rougeâtres au point d’insertion du pétiole. Ces taches peuvent encercler totalement la tige, entraînant un échaudage du capitule et parfois une casse. Le capitule lui-même présente de petites taches brunes au niveau des bractées qui peuvent s’étendre, provoquant un dessèchement prématuré.

Le cycle du champignon est bien établi : il hiverne dans les résidus de culture sous forme de périthèces. Au printemps, dès 10 °C et par temps humide, des ascospores sont libérées et disséminées par la pluie et le vent, déclenchant les infections primaires. Les infections secondaires sont dues aux conidies produites par les lésions de tiges. Des températures élevées associées à une forte hygrométrie favorisent les épidémies.

Moyens de gestion :

  • Éviter les semis trop précoces, plus exposés.
  • Adapter la fertilisation, en particulier limiter les excès d’azote.
  • Réduire les densités pour améliorer l’aération du couvert.
  • Broyer et enfouir les résidus de récolte afin de réduire la source d’inoculum.

Phoma du tournesol

Le phoma est fréquent sur tournesol et peut occasionner de lourdes pertes. Les attaques précoces au niveau du collet et du système racinaire entraînent un dessèchement prématuré des plantes, deux à trois semaines avant la maturité. Dans les cas sévères, les pertes de rendement atteignent 30 à 50 %.

Les premiers signes se manifestent par de petites lésions noires le long des nervures. Sur feuilles et sur tiges, les taches noires restent visibles mais sont généralement moins préjudiciables que celles observées au niveau du collet.

La gravité de la maladie dépend de la précocité de l’infection : plus l’attaque intervient tôt, plus l’impact sur le rendement est marqué.

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Sclérotinia du tournesol

Le sclérotinia est l’une des maladies les plus redoutées du tournesol. Les pertes de rendement sont particulièrement importantes lorsque l’infection touche le capitule. Le champignon dispose d’une forte capacité de survie grâce à ses sclérotes, structures noires capables de rester viables plusieurs années dans le sol.

La maladie peut atteindre différents organes : collet, feuilles, tiges, bouton floral et capitule. Sur feuilles, on observe des nécroses beiges à gris clair, humides, progressant rapidement sur le limbe et les nervures. La nécrose gagne ensuite le pétiole, puis la tige. En conditions humides, un mycélium blanc se développe, accompagné de la formation de sclérotes noirs. Sur capitule, les dégâts sont majeurs et parfois confondus avec ceux du phomopsis.

Botrytis du tournesol (Botrytis cinerea)

Le botrytis provoque la pourriture grise du tournesol. Les symptômes les plus fréquents se traduisent par un feutrage gris, visible sur les capitules et les tiges. Ce champignon profite des conditions humides et de températures proches de 18 °C pour se développer rapidement.

Les attaques sur capitules compromettent la qualité des graines et peuvent accentuer la sensibilité à d’autres agents pathogènes. Dans les parcelles à forte hygrométrie ou à végétation dense, les risques sont amplifiés.

Verticillium du tournesol

Le verticillium se manifeste par des symptômes foliaires. De petites taches jaunes apparaissent d’abord, évoluant en chloroses intenses entre les nervures. Elles se transforment ensuite en nécroses brunes bordées de jaune. La maladie progresse du bas vers le haut de la plante, souvent au moment de la floraison, parfois dès le stade bouton.

Les tiges présentent des bandes nécrosées qui s’assombrissent progressivement. Des stries blanches deviennent visibles, tandis que la moelle reste intacte, signe distinctif par rapport à d’autres maladies vasculaires. Les capitules voient leur diamètre réduit, avec un nombre de graines limité et un poids de mille grains affaibli. Les racines sont également touchées, montrant un volume restreint et un noircissement.

Facteurs favorables :

  • Températures modérées associées à une forte humidité.
  • Sols profonds maintenant un niveau hydrique élevé.

Moyens de lutte : 

  • Utiliser des variétés tolérantes.
  • Allonger les rotations pour réduire l’inoculum.
  • Limiter la fréquence des cultures sensibles dans la succession.
  • Éliminer les mauvaises herbes pouvant servir d’hôtes au champignon.

Rouille blanche du tournesol

La rouille blanche, causée par Albugo tragopogonis, touche principalement les Astéracées. Elle se développe surtout par temps froid et humide.

Les premiers symptômes apparaissent sur les feuilles, avec des taches vert-jaune boursouflées localisées surtout à l’apex. Sur la face inférieure, des cloques se forment et laissent apparaître des croûtes blanc crème. Sur pétioles, tiges et bractées, on observe des taches superficielles vert glauque, parfois huileuses.

Moyens de gestion : 

  • Avant implantation : allonger les rotations et privilégier des semences saines.
  • Après culture : détruire les résidus pour limiter la survie de l’inoculum.

Alternariose du tournesol

L’alternariose, provoquée par Alternaria helianthi, est fréquente dans les régions chaudes et humides. Elle se développe entre 24 et 27 °C, avec des alternances de pluie et de séchage favorisant la dispersion des spores.

Les symptômes apparaissent dès le stade bouton floral. Sur feuilles, de petites taches brunes à noires se forment, souvent bordées d’un halo jaune. Elles se situent sur ou entre les nervures, principalement sur les feuilles basses. Lorsque les taches se rejoignent, la feuille peut présenter un aspect grillé. Leur surface montre parfois des cercles concentriques, signe typique de l’alternariose. Sur jeunes feuilles, un jaunissement marqué entoure les lésions.

Sur pétioles et tiges, on observe des taches allongées, brunes ou noires, striées et elliptiques. Les capitules ne sont pas épargnés : des taches brunes circulaires, légèrement en creux, apparaissent sur la face non fleurie.

Moyens de gestion :

  • Avant mise en place : utiliser des semences saines et pratiquer des rotations longues pour réduire la pression du champignon.
  • Après culture : broyer et enfouir les résidus pour limiter la persistance de l’inoculum.

Aération des sol

Cette action est très importante car elle oue un rôle clé et direct sur les maladies.

Traitement contre les maladies du tournesol (Barrière physique)

En association CHITOPROTECT :

  • Culture céréalière : 1kg BENTOBIO + 1 L de CHITOPROTECT /ha /100 L d’eau
  • Maraichage : 3 Kg BENTOBIO + 1.5 L de CHITOPROTECT / ha / 300 L d’eau

En association avec PNPP : 1kg de BENTOBIO/100L d’eau accentue l’efficacité des macérations ( biostimulant)

Association avec les préparations à base de Cuivre : Dose de 1kg de BENTOBIO/100L d’eau

Bentobio se dilue parfaitement dans l’eau et n’engendre pas d’abrasion des systèmes de pompes 

Les doses indiquées sont à adapter selon besoins et objectifs

En poudrage : De 8 à 15kg/ha

Biostimulants

  • YAKADOP (Dose conseillée : 5 litres/ 100 litres d’eau / hectare)
  • YAKAPRO (Dose conseillée : 5 à 10 litres / 100 litres d’eau / hectare)

Enrobage des semences

Pour une protection contre les maladies cryptogamiques du sol.

Dose conseillée pour 100 kg de semences, multiplier les doses en fonction du volume de semences

100 ml CHITOPROTECT + 900 ml YAKASEM /100 kg de semences.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements

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