Maladies du kiwi : quelles solutions de lutte ?

maladies du kiwi

Les kiwis ont la réputation d’être robustes, mais leur culture réserve parfois des surprises : taches brunes qui s’étendent, feuilles qui s’affaissent après un épisode humide, rameaux qui brunissent sans prévenir… Derrière ces symptômes se cache un ensemble de maladies capables d’affaiblir durablement l’actinidia, surtout lorsqu’elles profitent d’un climat instable ou d’un sol déséquilibré. Comment identifier ces maladies et quelles solutions adopter ?

Armillaire (Armillaria spp.)

Parmi les maladies les plus redoutées sur kiwi, l’armillaire a une place particulière puisqu’elle s’attaque directement au système racinaire. Ce champignon du sol profite surtout des plants fragilisés, qu’il s’agisse d’un stress hydrique, d’un sol compact et détrempé, de blessures au niveau des racines ou d’un affaiblissement général. L’infection démarre dans le sol, colonise les racines et remonte progressivement vers le collet. Le bois s’altère alors peu à peu : le mycélium blanc apparaît sous l’écorce, incrusté en palmettes, et le cambium se dégrade sur toute la zone atteinte.

Avec le temps, la partie aérienne réagit à cette perte d’ancrage et de nutrition : les feuilles se flétrissent, jaunissent, deviennent plus petites, et la vigueur générale décline. Le dépérissement est lent mais irréversible, menant souvent à la mort du plant dans un délai d’un à deux ans.

Pourriture grise (Botrytis cinerea)

La maladie du botrytis peut s’installer aussi bien sur des tissus sains que sur des organes affaiblis, blessés ou vieillissants. Sur kiwi, il cible les feuilles, les fleurs et les fruits. Les premiers signes s’e manifestent s’observentpar des taches brunes et un feutrage gris caractéristique, qui évoluent ensuite vers une pourriture molle. Un fruit touché devient rapidement impropre à la consommation et peut contaminer tout un lot.

Les périodes humides et douces favorisent fortement la maladie, surtout au printemps et à l’automne. Au verger, on observe souvent des nécroses sur les fleurs, ainsi que des chancres sur les jeunes rameaux. En conservation, la maladie peut apparaître après plusieurs semaines, même à basse température, avec un fruit qui se ramollit, brunit, puis se couvre de mycélium. Dans les pires cas, les pertes peuvent atteindre des niveaux importants, surtout lorsque les lots sont stockés longtemps.

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Pourriture racinaire à phytopythium (Phytopythium spp.)

Les espèces de Phytopythium occupent une zone limite entre champignons et oomycètes, et certaines d’entre elles s’attaquent directement au kiwi, notamment Phytopythium vexans et P. helicoides. Ces pathogènes sont désormais recensés dans plusieurs pays producteurs. Leur action débute au niveau des racines, où apparaissent des lésions sombres et humides, qui s’étendent jusqu’au collet.

À mesure que la maladie progresse, les parties aériennes expriment des signaux caractéristiques : enroulement du limbe, taches nécrotiques sur les feuilles, réduction de la croissance et, dans les cas sévères, dépérissement total du plant. Certains pays ont également rapporté une atteinte des fruits, signe d’une capacité d’infection plus large qu’on ne le pensait.

Pourriture racinaire à phytophthora (Phytophthora spp.)

Très présente dans les sols gorgés d’eau, cette maladie touche principalement les racines principales, avec des lésions blanches à rosées ou rouge brique qui se développent au fil du temps. Les racines fines, essentielles à l’absorption des nutriments, disparaissent rapidement.

Le champignon atteint ensuite le collet, où apparaissent des zones corticales altérées en forme de flamme. Cette destruction des tissus bloque la circulation de l’eau et des éléments minéraux, ce qui affaiblit fortement la plante. Le kiwi commence alors à flétrir, surtout en période chaude où les besoins en eau sont élevés. Les dépérissements suivent un motif en foyers, souvent liés à des poches hydromorphes dans le sol.

Sclérotiniose (Sclerotinia sclerotiorum)

Le sclérotinia est particulièrement redouté pour sa capacité à coloniser rapidement les fleurs et les fruits du kiwi. Le champignon produit un mycélium blanc et dense qui enveloppe les organes contaminés, puis forme des sclérotes noirs et durs, véritables structures de survie.

Sur fruit, la maladie débute par une dépression humide. Lorsque l’attaque progresse, le fruit peut chuter prématurément. Si la plante parvient à cicatriser partiellement, le fruit se déforme. Cette maladie se montre d’autant plus problématique que les sclérotes persistent longtemps dans le sol ou dans les débris végétaux.

Chancre bactérien du kiwi (Pseudomonas syringae pv. actinidiae – Psa)

Le chancre bactérien figure parmi les maladies les plus surveillées en verger de kiwi. La bactérie peut s’installer sur les feuilles, les fleurs et surtout le bois. Les premiers symptômes apparaissent au niveau des organes reproducteurs avec le dessèchement des anthères. Les feuilles montrent ensuite des taches anguleuses nécrotiques, bordées d’un halo jaune.

Sur les rameaux et les troncs, la maladie provoque des chancres d’où s’échappe un exsudat blanchâtre à brun. Le bois situé sous l’écorce se colore en brun, signe d’un affaiblissement profond des tissus. Les plants infectés émettent souvent des gourmands sous la zone atteinte. Cette maladie entraîne une baisse de rendement, une qualité moindre des fruits et, dans les cas sévères, la mort de la plante. Sa progression peut être rapide, surtout dans les conditions humides.

Chlorose (déséquilibres nutritionnels liés au pH)

La chlorose est l’un des troubles les plus fréquents en culture de kiwi. Elle se traduit par un jaunissement des feuilles, souvent marqué entre les nervures. Le phénomène trouve le plus souvent son origine dans un sol trop calcaire pour cette espèce qui préfère un pH légèrement acide.

Le calcaire perturbe l’absorption de certains nutriments, particulièrement le fer. Selon l’élément manquant, les motifs de décoloration varient :

  • carence en fer : feuilles jaunes avec nervures bien vertes ;
  • carence en magnésium : jaunissement en bordure de feuille ;
  • carence en manganèse : zones pâles diffuses.

Lorsque ces déséquilibres persistent, la croissance ralentit et la vigueur générale diminue. Un pH inadapté, qu’il soit trop bas ou trop élevé, perturbe durablement l’alimentation minérale du kiwi et favorise l’installation d’autres problèmes physiologiques.

Amélioration de sols (aération , oxygénation et décompactage) : action indirecte sur les maladies décrites ci-dessus

Pour une action sur les maldies du kiwi :

Face aux carences en oligoéléménts :

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