Maladies du seigle : quels traitements naturels ?

maladies du seigle

Le seigle est une céréale rustique, appréciée pour sa capacité à s’adapter aux sols pauvres et aux climats rigoureux. Comme toutes les cultures, il n’échappe pas aux attaques de champignons, de bactéries et de ravageurs qui fragilisent sa croissance et réduisent son rendement. Certaines maladies touchent directement les épis, d’autres s’attaquent aux feuilles ou aux racines, compromettant la qualité de la récolte. Comprendre leur origine, leurs symptômes et les moyens de prévention permet d’adopter une stratégie agronomique plus sûre et durable, adaptée aux besoins des producteurs.

Ergot du seigle

L’ergot du seigle est provoqué par Claviceps purpurea, un champignon de la famille des Clavicipitaceae. Le seigle est particulièrement sensible, car ses fleurs ouvertes et sa pollinisation libre favorisent les contaminations.

Les premiers signes se manifestent par l’apparition de gouttelettes de miellat sur les fleurs infectées. Ce liquide sucré attire poussières et grains de pollen, donnant aux épis un aspect « sale ». Au stade avancé, les grains sont remplacés par des sclérotes noir violacé, visibles à l’œil nu. Ces formations allongées dépassent souvent de l’épi et constituent le signe distinctif de la maladie.

Le danger principal réside dans la toxicité. Les sclérotes contiennent des alcaloïdes responsables d’intoxications graves. Chez l’homme, l’ergotisme, appelé autrefois « feu de Saint Antoine », a marqué l’histoire par ses épidémies, ses douleurs et ses cas de gangrène. Chez les animaux, l’ingestion provoque des troubles sévères et des pertes économiques importantes. Dans la farine, la contamination est invisible, rendant nécessaires des analyses spécifiques.

Rouille brune du seigle

La rouille brune est une maladie cryptogamique provoquée par Puccinia triticina, un champignon basidiomycète de la classe des Pucciniomycetes. Elle touche principalement le blé, l’orge et le seigle. Elle se distingue des autres rouilles par rapport à Puccinia graminis (rouille noire) et Puccinia striiformis (rouille jaune). Très répandue dans les régions céréalières, elle représente l’une des maladies les plus fréquentes du blé, mais reste également préoccupante pour le seigle.

Les pertes de rendement peuvent aller jusqu’à 20 %. La qualité du grain est aussi altérée, avec une diminution notable de la teneur en protéines.

Les premiers symptômes apparaissent au printemps. On observe des pustules brun orangé à brun foncé, mesurant 0,5 à 1 mm. Elles se localisent surtout sur les feuilles supérieures, mais peuvent aussi atteindre gaines, tiges et épis. Les attaques sévères provoquent des halos clairs autour des pustules et de larges plages nécrotiques. En fin de cycle, les pustules noircissent.

La maladie se développe lorsque l’humidité est élevée et que la température se situe entre 15 et 20 °C. 

Biostimulants
Améliorateurs du sol

Rouille noire du seigle

La rouille noire est causée par Puccinia graminis f. sp. secalis. Son nom vient de l’évolution des pustules orangées vers une coloration noire en fin de cycle.

Les symptômes apparaissent sous forme de boursouflures elliptiques situées le long des nervures du limbe, sur les gaines foliaires, le chaume et parfois les bractées florales. Les pustules sont d’abord arrondies, puis s’allongent. Elles confluent souvent, formant des stries irrégulières.

Lorsque l’épiderme se rompt, il libère une poussière rouge brique. La surface des organes attaqués devient rugueuse, avec un aspect déchiqueté.

Les attaques surviennent généralement en début d’été. Leur caractère tardif limite l’impact sur le rendement, mais la présence du pathogène reste un facteur de fragilisation des cultures.

Charbon nu du seigle

Le charbon nu appartient au genre Ustilago, un groupe de champignons basidiomycètes transmis par les semences. Il est fréquent sur le blé, le seigle, l’orge et l’avoine.

Les conditions favorables sont des températures comprises entre 16 et 22 °C, associées à une humidité élevée. 

La maladie reste invisible jusqu’à l’épiaison. Le premier signe est l’apparition d’épis noircis, où les grains sont remplacés par une masse pulvérulente de spores brun-olive à noires. Après leur dispersion, il ne subsiste que le rachis nu. 

Des symptômes secondaires peuvent être observés : stries jaunes sur les feuilles, rabougrissement et retard de croissance. Les racines affaiblies entraînent un tallage limité, réduisant la vigueur de la culture.

Moisissure des neiges du seigle

La moisissure des neiges est due au champignon Microdochium nivale. Elle représente un risque majeur pour les semis de seigle. La contamination peut provenir de semences infectées, mais aussi de résidus de cultures antérieures. Le vent et la pluie participent ensuite à la dissémination.

La levée des semis est irrégulière et certaines plantules montrent des déformations en forme de « tire-bouchon ». Un mycélium rose-blanc se développe sur les parties atteintes, accompagné parfois de petites fructifications brunâtres. La maladie peut progresser des pieds jusqu’aux feuilles et aux épis.

Son cycle débute dès l’automne. Le champignon se maintient sous la neige et persiste durant tout l’hiver. Les symptômes restent visibles jusqu’à la reprise de végétation au printemps.

Rhynchosporiose du seigle

La rhynchosporiose est causée par Rhynchosporium secalis. Le climat joue un rôle clé. Des températures comprises entre 10 et 20 °C, une humidité prolongée, des pluies fréquentes et une faible luminosité favorisent son développement. Les régions à climat doux et humide sont particulièrement exposées aux épidémies.

Les premiers signes apparaissent sur les feuilles et les gaines. De petites taches ovales, pâles et vert clair se forment, bordées de brun foncé. Elles évoluent en lésions plus larges, souvent au niveau des feuilles inférieures. Ces lésions peuvent confluer et provoquer de vastes zones nécrotiques. La chlorose autour des foyers est courante. En fin de cycle, les taches blanchissent, se dessèchent et deviennent cassantes. Lorsque l’infection atteint l’aisselle des feuilles, le limbe entier peut se dessécher.

Oïdium du seigle

L’oïdium du seigle est provoqué par Erysiphe graminis f. sp. secalis, un champignon strictement adapté à cette céréale. Il est capable de causer d’importants dégâts dans les systèmes de culture intensive. Une humidité élevée favorise la maladie.

Des plages blanches cotonneuses apparaissent sur la face supérieure des feuilles. Elles évoluent vers une teinte grisâtre, parfois parsemée de ponctuations noires. L’infection débute souvent sur les feuilles basses et se propage de manière homogène dans la parcelle. Dans les cas graves, elle gagne les tiges et les glumes.

L’oïdium progresse rapidement dans des conditions douces et humides, ce qui en fait une menace sérieuse pour le seigle au printemps.

Aération des sol

Cette action est très importante car elle joue un rôle direct sur les maladies.

Traitement contre les maladies du seigle (Barrière physique)

En association CHITOPROTECT :

  • Culture céréalière : 1kg BENTOBIO + 1 L de CHITOPROTECT /ha /100 L d’eau
  • Maraichage : 3 Kg BENTOBIO + 1.5 L de CHITOPROTECT / ha / 300 L d’eau

En association avec PNPP : 1kg de BENTOBIO/100L d’eau accentue l’efficacité des macérations ( biostimulant)

Association avec les préparations à base de Cuivre : Dose de 1kg de BENTOBIO/100L d’eau

Bentobio se dilue parfaitement dans l’eau et n’engendre pas d’abrasion des systèmes de pompes 

Les doses indiquées sont à adapter selon besoins et objectifs

En poudrage : De 8 à 15kg/ha

Biostimulants

  • YAKADOP (Dose conseillée : 5 litres/ 100 litres d’eau / hectare)
  • YAKAPRO (Dose conseillée : 5 à 10 litres / 100 litres d’eau / hectare)

Enrobage des semences

Pour une protection contre les maladies cryptogamiques du sol.

Dose conseillée pour 100 kg de semences, multiplier les doses en fonction du volume de semences

100 ml CHITOPROTECT + 900 ml YAKASEM /100 kg de semences.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements

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