La culture de l’oignon est soumise à de nombreuses pressions sanitaires, dont certaines peuvent compromettre sérieusement les rendements et la qualité des bulbes. Parmi les maladies fongiques les plus redoutées, la rouille de l’oignon tient une place importante. Provoquée par le champignon Puccinia allii, cette maladie peuvent impacter les rendements.
Face à cette problématique, Agrobiotop met son expertise en agrobiologie au service des professionnels. Nous concevons des solutions innovantes, efficaces et respectueuses de l’environnement.
La rouille de l’oignon, une maladie cryptogamique
La rouille de l’oignon est causée par Puccinia allii, (aussi nommé Puccinia porri), un champignon strictement parasite qui ne peut survivre qu’en présence d’un hôte vivant.
Il s’attaque aux espèces du genre Allium, comme l’oignon, l’ail, le poireau, l’échalote ou encore la ciboulette. Cette spécificité botanique rend la maladie particulièrement tenace au sein des parcelles cultivées selon des rotations trop courtes ou insuffisamment diversifiées.
La rouille est souvent plus virulente sur l’ail et l’oignon, dont le feuillage tendre constitue une porte d’entrée idéale pour le champignon. Très contagieuse, elle se développe rapidement en période douce et humide, rendant les campagnes de culture plus difficiles à sécuriser sans une approche préventive rigoureuse.
Quels sont les symptômes de la rouille de l’oignon ?
Les premiers signes de la rouille apparaissent sur les feuilles et les tiges. De petites pustules jaune-orangé se forment. Ces pustules sont constituées de spores poudreuses, visibles à l’œil nu, qui se répandent facilement par le vent ou les éclaboussures d’eau. Lorsqu’elles fusionnent, elles couvrent progressivement toute la surface des feuilles, entraînant un affaiblissement rapide de la plante.
Avec la progression de l’infection, le feuillage jaunit, se flétrit, puis sèche entièrement. En fin de saison, des téleutospores brunes à noires peuvent apparaître, signe que le champignon entre en phase de dormance.
Au niveau des bulbes, les conséquences sont tout aussi préoccupantes : taille réduite, manque de tuniques protectrices, déformations et sensibilité accrue aux manipulations. Sur l’ail en particulier, la maladie peut conduire à un arrêt de développement des caïeux et à d’importantes pertes économiques.
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Conditions qui favorisent la maladie
La rouille de l’oignon se développe selon un schéma bien défini, lié aux conditions climatiques. Si les premiers symptômes apparaissent le plus souvent en été, les contaminations initiales, elles, débutent dès le printemps. C’est en effet à cette période que les spores du champignon trouvent des conditions propices à la germination et à la pénétration dans les tissus végétaux.
Un climat humide, combiné à des températures douces, favorise fortement le développement de la maladie.
Le champignon Puccinia allii présente une température optimale d’infection autour de 18 °C. Mais au-delà de la température, c’est surtout l’humidité de l’air qui joue un rôle déterminant : pour qu’une contamination ait lieu, le taux d’humidité relative doit dépasser les 97 % pendant au moins quatre heures consécutives.
Ces conditions se rencontrent fréquemment au printemps ou en été après des pluies suivies de nuits fraîches, ou lors d’arrosages mal maîtrisés.
En revanche, l’arrivée de l’automne et de l’hiver marque un ralentissement net de l’activité du champignon. Les températures plus fraîches et la baisse de l’humidité limitent la propagation de la maladie, sans toutefois éliminer complètement le pathogène, qui peut survivre sous forme de spores dans les résidus de culture ou sur des hôtes secondaires.
Cycle biologique du champignon Puccinia allii
Puccinia allii suit un cycle biologique complexe, alternant des phases de reproduction asexuée et sexuée. Il survit l’hiver sous forme d’urédospores ou de téleutospores, logées dans les résidus de culture, les repousses d’alliums ou certaines adventices de la même famille. Dès le printemps, les urédospores orange clair apparaissent sur les feuilles et tiges, assurant la dissémination rapide de la maladie par des cycles de contamination successifs.
Le champignon se propage principalement par le vent et les projections d’eau. En fin de saison, des téleutospores globuleuses, brun foncé, prennent le relais : elles permettent au pathogène de résister aux conditions hivernales jusqu’à la reprise de la culture suivante.
Nos solutions Agrobiotop contre la rouille de l’oignon
Amélioration du sol – décompactage, aération et oxygénation de sols
Ces solutions permettent de drainer les parcelles et d’éviter les excès d’humidité et la présence d’eau stagnante propice à la prolifération de la rouille (Puccinia allii)
Traitement contre rouille (Puccinia allii) :
Les conditions climatiques favorisent les différentes maladies, il est important d’appliquer les formulations ci-dessous afin de contrecarrer la prolifération des spores ou oospores des maladies grâce au fort pouvoir absorbant et asséchant de la BENTOBIO (argile bentonite sodique naturel).
CHITOPROTECT, éliciteur agissant sur le système de défense de la plante amène un biofilm filmogène permettant de renforcer l’action de la BENTOBIO sans obstruer la photosynthèse nécessaire à la plante. L’humidité de l’air (hygrométrie) ou après une pluie propice au développement des maladies sont ainsi stoppées et éradiquées.
Renouveler les applications tous les 7 à 14 jours si possible jusqu’à disparition de la maladie
DOSE D’EMPLOI :
BENTOBIO + CHITOPROTECT en association contre toutes les maladies. 3 Kg BENTOBIO + 1.5 L de CHITOPROTECT / ha / 300 L d’eau.
Association avec les préparations à base de Cuivre : Dose de 3kg de BENTOBIO/300L d’eau
BENTOBIO se dilue parfaitement dans l’eau et n’engendre pas d’abrasion des systèmes de pompes
Les doses indiquées sont à adapter selon besoins et objectifs. Permet de diminuer les doses de cuivre.
ATTENTION : CHITOPROTECT n’est pas compatible avec le cuivre (Hydroxyde de cuivre, sulfate de cuivre)
En poudrage : De 8 à 15kg BENTOBIO
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Comment prévenir la rouille de l’oignon ?
Pour limiter l’apparition et la propagation de la rouille de l’oignon, plusieurs mesures culturales préventives peuvent être mises en place :
- Espacer les plants : éviter les semis ou plantations trop denses afin de favoriser une bonne aération du feuillage.
- Préserver l’équilibre hydrique et nutritionnel : éviter les excès d’eau, les épisodes de sécheresse, ainsi que les sur-fertilisation azotées qui fragilisent les plantes.
- Sélectionner les variétés : privilégier des variétés moins sensibles ou résistantes à la rouille, lorsque cela est possible.
- Soigner le choix du sol : cultiver sur un sol bien drainé afin de limiter les conditions d’humidité prolongée.
- Respecter la rotation culturale : attendre au moins 5 ans avant de replanter une culture d’allium sur une parcelle ayant déjà accueilli ce type de culture.
- Utiliser des semences certifiées : s’assurer de la qualité sanitaire des plants pour éviter toute introduction du pathogène.
- Éliminer les hôtes secondaires : arracher les alliums sauvages et les mauvaises herbes proches des parcelles, qui peuvent héberger le champignon.
- Assainir les parcelles après récolte : retirer les résidus végétaux pour limiter la survie du champignon d’une saison à l’autre.
- Adapter les pratiques d’irrigation : éviter de mouiller le feuillage et privilégier un arrosage localisé au sol, idéalement par goutte à goutte.
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