L’ergot est une maladie redoutée des céréaliers car elle peut transformer une récolte saine en lot impropre à la consommation humaine et animale. Ce champignon, bien connu des agriculteurs spécialisés dans le seigle, touche aussi le blé, l’orge, l’avoine ou encore le triticale. Il menace la qualité sanitaire des productions et engendre des conséquences économiques majeures si les lots dépassent les seuils réglementaires de contamination. Comment reconnaître les symptômes de l’ergot du blé ? Et quelles solutions adopter contre cette maladie ? Agrobiotop vous livre ses solutions naturelles et efficaces.
L’ergot, une maladie fongique du blé et des céréales
L’ergot est provoqué par le champignon Claviceps purpurea, qui se développe sur les céréales à paille, en particulier sur le seigle, mais aussi sur le blé tendre et dur, l’orge, l’avoine, le triticale, ainsi que sur de nombreuses graminées adventices (vulpin, ray-grass, fléole…).
Sur les épis contaminés, le grain est remplacé par une structure noire caractéristique, appelée sclérote. Ces sclérotes ont une forme allongée, parfois en massue, et peuvent mesurer jusqu’à cinq centimètres. En section, leur couleur blanche ou violacée permet de les identifier plus aisément. Plus discrets, les microsclérotes peuvent aussi adhérer aux grains et échapper au tri visuel.
Le champignon se présente sous deux formes : un stade sexué (Claviceps purpurea) et un stade asexué (Sphacelia segetum). Il peut se développer aussi bien sur les plantes cultivées que sur les graminées sauvages présentes aux abords des parcelles. Ce réservoir épidémiologique joue un rôle majeur dans la persistance et la propagation du champignon d’une saison à l’autre.
Cycle biologique de l’ergot
- Les sclérotes tombent au sol à la moisson et y passent l’hiver, soit en surface, soit légèrement enfouis.
- Au printemps suivant, sous des conditions humides et des températures comprises entre 10 et 25 °C, les sclérotes germent.
- Ils produisent des stromas, petites structures en forme de tige, qui libèrent des spores infectieuses.
- Ces spores contaminent les plantes-hôtes au moment de la floraison.
- Quelques jours plus tard, un liquide visqueux appelé miellat apparaît sur les épis contaminés ; il contient des conidies.
- Ces conidies sont transportées par les insectes pollinisateurs ou vecteurs (pucerons, cécidomyies, cicadelles…), mais aussi par les éclaboussures de pluie ou le contact entre les épis.
- Les épis nouvellement infectés développent à leur tour des sclérotes qui tombent au sol à la récolte, bouclant le cycle.
Conséquences de l’ergot
L’ergot ne modifie pas de façon significative le rendement en grains. En revanche, sa présence dans les lots de récolte constitue un problème sanitaire majeur. Les sclérotes contiennent des alcaloïdes toxiques qui restent actifs après transformation des grains, que ce soit en farine ou en alimentation animale.
Chez l’homme, ces toxines peuvent entraîner des troubles graves : hallucinations, brûlures, convulsions, voire gangrène, comme l’ont illustré certains épisodes historiques connus sous le nom de « Mal des Ardents ».
Chez les animaux, l’ingestion de céréales contaminées provoque des troubles nerveux, une baisse de fertilité, une chute de production laitière, ou encore l’apparition de symptômes gangréneux.
Pour cette raison, la réglementation impose des seuils stricts de contamination. Un lot dépassant les seuils autorisés peut être refusé à la collecte, voire détruit, entraînant des pertes économiques importantes.
Vous avez besoin d’une solution naturelle contre l‘ergot du blé ?
Quelles sont les conditions favorables à l’infection ?
La germination des sclérotes est favorisée par une humidité élevée et des températures printanières comprises entre 10 et 25 °C. Des hivers doux ou prolongés sous les 10 °C permettent leur survie dans le sol. Les épisodes pluvieux autour de la floraison augmentent la probabilité de contamination.
Certaines carences en éléments comme le bore, le cuivre ou le manganèse fragilisent les plantes et perturbent la fertilité du pollen, rendant les fleurs plus sensibles à la colonisation. La stérilité du pollen, causée par des stress abiotiques (sécheresse, carences), favorise la pénétration du champignon au moment de la pollinisation. Le risque est encore renforcé par la présence de graminées adventices proches de la parcelle, qui jouent un rôle de relais dans la propagation.
Les bonnes mesures agronomiques de prévention et de lutte
La lutte contre l’ergot passe d’abord par l’usage de semences saines. L’introduction de sclérotes via des semences non contrôlées représente un vecteur de contamination direct. L’achat de semences certifiées constitue un premier niveau de sécurité.
Le travail du sol est également un levier efficace. Un labour profond permet d’enfouir les sclérotes à plus de dix centimètres, profondeur à partir de laquelle ils ne peuvent plus germer. Il est recommandé de ne pas relabourer l’année suivante afin d’éviter leur remontée à la surface de ces slclérotes. À la suite d’un labour, un travail superficiel est préférable.
La rotation culturale doit être raisonnée. Sur une parcelle contaminée, il est judicieux d’exclure les céréales à paille pendant au moins deux années consécutives. Les oléagineux ou les légumineuses offrent des alternatives intéressantes en raison de leur statut non-hôte.
Un désherbage rigoureux limite les sources d’infection. Les graminées adventices comme le vulpin, le ray-grass ou la fléole doivent être éliminées dans les parcelles mais aussi sur les bordures de champs. Ces plantes assurent souvent la continuité épidémiologique du champignon d’une campagne à l’autre. Leur contrôle joue donc un rôle déterminant dans la stratégie de prévention.
Nos solutions Agrobiotop pour lutter contre l’anthonome du fraisier
Nous développons chez Agrobiotop des produits naturels pour lutter contre les problématiques des cultures céréalières comme l’ergot du blé.
Pour l’amélioration (décompactage , aération) et restauration des sols pour éliminer le vulpin, ray-grass
Pour combattre l’ergot
1 litre CHITOPROTECT + 1Kg BENTOBIO /100 litres d’eau/ hectare
Application de biostimulants
C’est le premier rempart contre les maladies et ravageurs, riche en oligoéléments, acides aminés et vitamines, fortifie les cultures.
- YAKADOP (5 à 10 litres /100 litres d’eau / hectare)
N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements
Photo : Shutterstock