Le charançon du bourgeon terminal du colza (Ceutorhynchus picitarsis) est un ravageur redouté des cultures de colza, capable de provoquer des dégâts importants et de réduire le rendement des récoltes. Actif principalement en automne et au printemps, les larves de ce coléoptère s’attaquent aux pétioles des plantes et au bourgeon terminal. Mais comment identifier ses dégâts ? Et quelles solutions biologiques appliquer pour se débarrasser de ce ravageur du colza ? Nos explications et conseils.
Comment identifier le charançon du bourgeon terminal du colza ?
L’adulte mesure entre 2 et 3,5 mm de long. Il présente un dimorphisme sexuel : les mâles sont légèrement plus petits que les femelles. Sa coloration varie du brun foncé au noir, avec une tête, des antennes et des pattes de teinte roussâtre. Il est observé est la présence d’une tache claire sur chaque élytre.
La larve de Ceutorhynchus picitarsis mesure entre 4,5 et 6,5 mm à son dernier stade de développement. Elle a une forme trapue, sans pattes, et est de couleur blanche avec une capsule céphalique noire au début de son développement. En atteignant la maturité, la capsule prend une teinte jaunâtre. C’est à ce stade que les larves causent les principaux dégâts aux cultures.
Quelles sont les plantes hôtes de Ceutorhynchus picitarsis ?
Le colza (Brassica napus) est la principale plante hôte du charançon du bourgeon terminal. Le ravageur peut toutefois s’attaquer à d’autres cultures, bien que les dommages soient généralement plus marqués sur le colza. Parmi les autres plantes hôtes figurent :
- Pastel des teinturiers (Isatis tinctoria),
- Radis (Raphanus sativus),
- Chou
- Navet
- Autres crucifères
Cycle de développement du charançon du bourgeon du Colza
Le charançon du bourgeon du colza réalise une seule génération par an.
À l’automne, les adultes émergent de leur diapause estivale et migrent vers les parcelles de colza. C’est durant cette période qu’ils pondent leurs œufs dans les pétioles des plantes, un processus qui peut se dérouler entre septembre et mars.
Les larves qui naissent vont se développer à l’intérieur des pétioles, où elles creusent des galeries et migrent progressivement vers le bourgeon terminal de la plante. Cette phase se poursuit tout au long de l’hiver.
Au printemps, les larves quittent la plante pour tomber au sol, où elles se nymphosent. Cette transformation est suivie, en mai, par l’émergence des adultes. Ceux-ci se nourrissent alors des fleurs et des siliques de colza avant d’entrer à nouveau en diapause estivale jusqu’à l’automne suivant.
Quels sont les dégâts sur les cultures ?
Les dégâts du charançon du bourgeon sont particulièrement visibles au printemps. La présence des larves à l’intérieur des tiges provoque les symptômes suivants :
- Destruction du bourgeon terminal : ce phénomène entraîne le développement de tiges secondaires, et donne au colza un aspect buissonnant. Les plantes affectées ont une croissance perturbée, entraînant une montaison et une floraison irrégulières.
- Réduction du rendement : la destruction du bourgeon et la croissance désordonnée des plantes se traduisent par une diminution du rendement des cultures.
- Affaiblissement des plantes : les plantes touchées deviennent plus sensibles à d’autres parasites comme le charançon de la tige et les méligèthes. Dans les cas graves, l’attaque du charançon peut même entraîner la mort de la plante.
En l’absence d’un seuil de risque précis, toute présence de charançon dans les cultures de colza justifie une intervention.
Comment lutter contre le charançon du bourgeon du colza ?
La lutte contre le charançon du bourgeon terminal du colza repose principalement sur des stratégies visant à éliminer les adultes avant la ponte.
L’emploi de pièges est recommandé pour détecter la présence des adultes dans les parcelles. Ces pièges permettent de surveiller les populations et de déterminer le moment optimal pour intervenir.
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