Quelles sont les maladies du colza ?

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Le colza, culture stratégique en France, n’échappe pas à de nombreuses maladies qui peuvent menacer son rendement et sa qualité. De la levée à la floraison, différents champignons et pathogènes attaquent les feuilles, les tiges, les racines et les siliques, profitant des conditions climatiques favorables à leur développement. Bien connaître ces maladies permet de mieux anticiper les risques et de mettre en place des stratégies de protection adaptées, respectueuses de l’environnement et compatibles avec une agriculture biologique ou conventionnelle.

Phoma du colza (Phoma lingam / Leptosphaeria maculans)

Le Phoma du colza est l’une des maladies les plus redoutées en France sur la culture du colza. Il sévit principalement à l’automne lorsque l’humidité est élevée. Dès cette saison, des macules gris cendré ornées de petits points noirs apparaissent sur les feuilles, marquant les premiers signes visibles de l’infection.

L’évolution de la maladie est insidieuse : au sortir de l’hiver, la nécrose gagne le collet, provoquant une fragilité importante à la base de la tige. Les plantes touchées se dessèchent prématurément ou cassent lors de la floraison, ce qui entraîne des pertes de rendement notables. 

Le diagnostic peut être confondu avec la maladie de la pseudocercosporellose, mais l’absence de points noirs en début d’infection permet de les différencier.

Pseudocercosporellose du colza (Pseudocercosporella capsellae)

La pseudocercosporellose se développe également sous climat humide en automne. Sur les feuilles, elle débute par de petites taches blanches qui s’élargissent progressivement jusqu’à 15 mm, causant dessèchement et chute prématurée. Sur les siliques, de discrètes ponctuations marron foncé apparaissent avant de s’étendre en taches irrégulières. 

Contrairement au Phoma, aucune ponctuation noire n’est observée aux premiers stades, ce qui facilite la reconnaissance de la maladie. La perte prématurée du feuillage impacte la vigueur globale de la culture.

Alternariose du colza (Alternaria brassicae)

L’alternariose du colza se développe principalement au printemps, profitant des périodes chaudes et humides.

Les symptômes sont variés :

  • Sur feuilles, petites taches noires irrégulières, parfois entourées d’un halo jaune, avec une alternance de zones sombres et claires.
  • Sur tiges, allongement des taches noires.
  • Sur siliques, apparition de petites taches noires rondes.
    La progression rapide des symptômes peut affecter la qualité des siliques et compromettre la récolte.
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Mycosphaerella du colza (Mycosphaerella brassicicola)

La mycosphaerella est favorisée par des conditions climatiques douces et humides, notamment sur la façade atlantique. Le champignon survit dans les résidus de culture sous forme de micro-sclérotes, ce qui assure sa persistance d’une saison à l’autre.

Les feuilles atteintes présentent des taches brunes entourées d’un halo chlorotique bien visible, parfois marquées par des anneaux concentriques. De petites fructifications noires, appelées périthèces, se développent dans les tissus morts. Les tiges, quant à elles, exhibent des lésions allongées à centre clair. Sur siliques, des taches brunes à centre gris apparaissent, traduisant une infection plus avancée.

Cylindrosporiose du colza (Cylindrosporium concentricum)

Plus fréquente dans le nord, l’est, le bassin parisien et le centre de la France, la cylindrosporiose du colza se développe lors d’automnes et de printemps pluvieux. Les feuilles infectées présentent d’abord des plages vert clair parsemées de petits points blancs, correspondant aux acervules du champignon.

Elles évoluent ensuite vers des taches beiges au toucher liégeux, aboutissant à un épaississement et un craquèlement des tissus. Sur les tiges, des lésions beiges fendillées transversalement témoignent d’une infection sévère. Les siliques et pédoncules montrent aussi des taches liégeuses, accompagnées de déformations et de nécroses, qui compromettent la formation des graines.

Mildiou du colza (Peronospora brassicae)

Le mildiou du colza se manifeste entre 8 et 16°C, conditions typiques des débuts de printemps frais. Les feuilles révèlent des taches brunes ou jaunâtres irrégulières sur leur face supérieure, tandis qu’un feutrage blanc se développe discrètement sur la face inférieure. 

Sur les siliques, des taches blanc-gris apparaissent. Bien que souvent considéré comme moins dommageable que sur d’autres cultures, le mildiou du colza peut réduire la vigueur des plantes et la qualité de la récolte si l’infection est sévère.

Oïdium du colza (Erysiphe cruciferarum)

L’oïdium du colza affectionne les températures supérieures à 22°C, expliquant sa présence fréquente dans le sud de la France. Il peut néanmoins apparaître dans d’autres régions si le printemps est chaud et sec.

Sur feuilles, tiges et siliques, un duvet blanc farineux recouvre les tissus atteints. De petites ponctuations noires peuvent être observées sous le mycélium. Cette maladie entraîne le dessèchement prématuré des feuilles, une réduction de la croissance et une baisse de la taille des graines, altérant ainsi directement la production finale.

Sclérotinia du colza (Sclerotinia sclerotiorum)

La sclérotiniose est capable de ravager plus de 400 espèces végétales, dont le colza. Le risque d’infection augmente lorsque les sols contiennent des sclérotes et que le temps est humide avant la floraison. L’invasion commence par l’apparition d’un mycélium blanc sur les tissus affectés. Sur les feuilles, une pourriture s’installe ; sur les tiges, de larges taches blanchâtres deviennent visibles. Les siliques blanchissent, se dessèchent et peuvent contenir des sclérotes.

Fonte des semis du colza

La fonte des semis est une menace silencieuse au moment de la levée, surtout lorsque l’humidité est élevée et que les températures descendent sous 10°C. Les plantules infectées présentent un collet et des racines noircis et desséchés. La disparition rapide des jeunes plants impacte directement la densité de la culture, nécessitant parfois un resemis partiel ou total selon l’étendue des dégâts.

Hernie du colza (Plasmodiophora brassicae)

La hernie du colza est reconnaissable à ses déformations racinaires : des galles épaisses et difformes se forment sous terre, entravant l’absorption de l’eau et des nutriments. En surface, les plantes touchées montrent un développement ralenti, un flétrissement progressif, et parfois une teinte rougeâtre du feuillage. Plus l’attaque est précoce, plus la perte de rendement est marquée.

Verticillium (Verticillium dahliae)

Le verticillium est un champignon qui survit longtemps dans les sols grâce aux résidus de culture. Son développement est favorisé par des températures comprises entre 21 et 25°C. La maladie se manifeste par un jaunissement des feuilles et des tiges, suivi d’un brunissement puis d’une nécrose progressive. De petites sclérotes apparaissent parfois sur les tiges atteintes, marquant les zones de colonisation du champignon. L’affaiblissement général des plantes ralentit leur croissance et compromet la maturation complète des siliques.

Amélioration des sols en agissant sur la décompaction, aération et oxygénation.

C’est avant tout la première étape contre les différentes maladies du colza et en règle générale de toutes les cultures céréalières.
La performance des rendements et la qualité des cultures passent par cette étape et les solutions à apporter sont simples d’utilisation et d’une grande efficacité.

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