Rhizoctonia crocorum, plus communément nommé Rhizoctone violet, est un champignon pathogène responsable de maladies racinaires sur de nombreuses plantes, en particulier les cultures de betterave, carotte, asperge, pomme de terre et d’autres légumes-racines. Il est surtout connu pour provoquer une maladie appelée pourriture violette des racines que nombre de cultivateurs connaissent malheureusement fort bien. Mais quels sont les dégâts causés par cette maladie ? Comment identifier les symptômes ? Et surtout, comment lutter biologiquement contre le Rhizoctone violet avec des traitements adaptés ?
Qu’est-ce que le rhizoctone violet ?
Le rhizoctone violet est une maladie provoquée Rhizoctonia crocorum. Ce champignon est dit saprophyte, c’est-à-dire qu’il se nourrit de matières organiques mortes. Il peut survivre plusieurs années dans le sol, sous forme de sclérotes, des structures résistantes qui lui permettent de persister en l’absence de plantes hôtes.
Le champignon Rhizoctonia crocorum est similaire à Rhizoctonia solani (responsable du rhizoctone brun), et peut infecter une grande variété de plantes cultivées, notamment la pomme de terre, la luzerne, la betterave, le maïs, les crucifères, la carotte ou l’endive. Une fois installé dans une parcelle, il peut être difficile à éradiquer, en raison de sa résilience et de sa capacité à survivre dans différentes conditions.
Quels sont les facteurs favorables à son développement ?
Le développement du rhizoctone violet est favorisé par plusieurs conditions environnementales et agronomiques :
- Une humidité élevée dans les sols, particulièrement dans les parcelles mal drainées.
- Des températures relativement chaudes, autour de 20°C, propices à la germination des sclérotes.
- Des sols légers, qui facilitent la prolifération du champignon.
- La répétition des cultures sensibles, telles que la pomme de terre et la betterave, sur des parcelles contaminées.
- Une rotation des cultures inférieure à quatre ans, permettant au champignon de persister dans le sol.
- La présence prolongée de débris végétaux infectés, qui servent de substrat au mycélium ou aux sclérotes.
- Un délai prolongé entre le défanage et la récolte, qui augmente les risques de contamination des tubercules.
Ces différents facteurs augmentent la pression fongique et peuvent entraîner des infestations plus sévères si des mesures préventives ne sont pas mises en place.
Identifier les symptômes en végétation
Le rhizoctone violet se manifeste dans les parcelles par des foyers localisés, où les plants présentent des signes visibles d’infection.
Les levées des cultures touchées sont souvent irrégulières ou tardives, qui révèlent un ralentissement dans la croissance des jeunes pousses.
L’attaque du champignon se concentre principalement à la base des tiges, où il perturbe la circulation de la sève, ce qui se traduit par un affaiblissement général du feuillage. Au fur et à mesure de la progression de l’infection, les plantes peuvent jaunir, perdant leur vigueur, avant de se flétrir dans les cas les plus avancés.
Ces symptômes peuvent considérablement affecter la production, et venir créer des zones de faible rendement au sein de la parcelle.
Identifier les symptômes sur les tubercules
Les tubercules touchés par le rhizoctone violet présentent des signes caractéristiques qui permettent de diagnostiquer la maladie. Le mycélium du champignon se développe sur les racines et les tubercules sous la forme d’un feutrage de couleur violacée.
À la surface des tubercules, de petits sclérotes noirs sont observés. Progressivement, le mycélium pénètre dans les tubercules et viennent causer des entailles profondes et des crevasses sur l’épiderme. La chair des tubercules commence alors à se dégrader, passant à un état de pourriture sèche grisâtre. Finalement, le tubercule se désintègre complètement, ce qui rend la récolte inutilisable.
Quelles sont les mesures de lutte préventive ?
Pour prévenir l’apparition du rhizoctone violet et limiter sa propagation dans les cultures, plusieurs mesures préventives doivent être mises en place :
- Éviter de cultiver des plantes sensibles, comme la betterave ou la pomme de terre, dans les parcelles ayant déjà été infectées.
- Pratiquer une rotation des cultures d’au moins quatre ans pour réduire la pression du champignon dans le sol.
- Utiliser des plants sains et certifiés afin d’éviter l’introduction du pathogène dans les nouvelles plantations.
- Éliminer les repousses et les tubercules infectés pour minimiser la propagation de la maladie dans la parcelle.
- Réduire le délai entre le défanage et la récolte, afin de diminuer le risque d’infection des tubercules.
- Planter dans un sol bien préparé et amendé, réchauffé et correctement drainé, en évitant les excès d’humidité, conditions favorables au développement du champignon.
- S’assurer que les tubercules sont parfaitement secs avant leur stockage pour empêcher la prolifération du champignon en phase post-récolte.
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