Sclérotinia du colza : dégâts et solutions naturelles

sclerotinia colza

Le colza n’échappe pas aux maladies fongiques qui menacent la régularité des rendements. Parmi elles, le sclérotinia qui provoque régulièrement des pertes importantes, en particulier dans les parcelles à forte pression. Découvrons comment identifier les dégâts de cette maladie et quelles mesures prendre pour lutter efficacement. 

Le sclérotinia du colza, une maladie fongique causée par Sclerotinia sclerotiorum

Présent dans la majorité des bassins de production, le sclérotinia reste la maladie cryptogamique la plus préoccupante du colza après le phoma. Si les progrès en sélection variétale ont permis de mieux maîtriser ce dernier, le sclérotinia ne bénéficie pas encore de solutions génétiques robustes. 

Cette maladie est aussi nommée pourriture blanche du colza. Elle est provoquée par Sclerotinia sclerotiorum. Elle affecte principalement les cultures de colza, mais aussi le tournesol, la tomate ou la pomme de terre, ce qui accentue les risques en systèmes de rotation peu diversifiés. 

La maladie se manifeste généralement à partir de la floraison, période particulièrement vulnérable pour la plante. Le champignon profite d’un enchaînement de conditions favorables pour s’installer : humidité, chaleur douce et pétales en décomposition sur les feuilles. 

Dans les situations les plus graves, les pertes peuvent dépasser 30 %, rendant le suivi sanitaire et les mesures de prévention indispensables.

Cycle de développement de la maladie

Le cycle du sclérotinia s’appuie sur une capacité de survie remarquable. Les sclérotes — structures noires et dures, semblables à des graines — peuvent rester dormants dans le sol pendant 5 à 10 ans

Dès que l’humidité du printemps se combine à des températures supérieures à 5 °C, ces sclérotes donnent naissance à des apothécies, petits disques beiges qui relâchent dans l’air des millions d’ascospores. Ces spores, transportées par le vent, se déposent sur les pétales de colza en pleine floraison. En tombant sur les feuilles humides, les pétales contaminés deviennent un point d’entrée pour le champignon. Celui-ci pénètre dans les tissus, progresse vers la tige, puis interrompt la circulation de la sève. 

À la fin du cycle, les nouveaux sclérotes formés dans les tissus malades retombent au sol lors de la récolte, alimentant ainsi le réservoir infectieux pour les campagnes suivantes. 

Dans certains cas, ces sclérotes peuvent émettre directement un mycélium actif, capable d’attaquer les racines ou le collet, sans passer par la phase aérienne.

Les facteurs favorables au développement

  • Une floraison qui coïncide avec un printemps doux et humide
  • Une forte humidité relative favorisant l’adhérence des pétales aux feuilles
  • La présence de sclérotes dans le sol, constituant un inoculum toujours actif
  • Une couverture végétale dense limitant l’aération des plants
  • Une succession rapprochée de cultures sensibles dans l’assolement
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Améliorateurs du sol

Symptômes du sclérotinia du colza

Les premières manifestations apparaissent généralement quelques jours après le début de la floraison. Les feuilles touchées deviennent molles, translucides, puis se couvrent d’un mycélium blanc et cotonneux. Ce mycélium longe les pétioles et s’installe ensuite dans la tige, provoquant des taches blanchâtres autour des points d’insertion des feuilles. 

Ces lésions interrompent la circulation de la sève et entraînent l’échaudage des parties supérieures. 

Si l’humidité persiste, des sclérotes se forment, visibles à l’extérieur comme à l’intérieur des tiges fendues. Les siliques infectées se dessèchent prématurément, deviennent blanchâtres, et peuvent aussi contenir des sclérotes, réduisant ainsi la qualité de la récolte. 

Plus rarement, on observe des contaminations au collet, issues de mycélium émis directement depuis les sclérotes présents en profondeur.

Quelles mesures agronomiques contre le sclérotinia du colza ?

La lutte contre le sclérotinia repose avant tout sur des pratiques agronomiques raisonnées. Allonger les rotations et éviter les successions de cultures sensibles constitue un levier fondamental. Il est recommandé d’espacer autant que possible les passages de colza, tournesol, pois, soja, féverole ou luzerne dans une même parcelle, afin de réduire la densité de sclérotes dans le sol. 

La maîtrise de la densité de semis est également déterminante : une végétation trop fermée retient davantage l’humidité, ce qui favorise le maintien des pétales et donc les contaminations. 

Amélioration (décompactage , aération) et restauration des sols.

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Photo : Shutterstock

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