L’anthonome du pommier, connu scientifiquement sous le nom d’Anthonomus pomorum, est un ravageur redouté des vergers. Ce charançon s’attaque principalement aux pommiers et parfois aux poiriers. Il provoque des dégâts importants sur les bourgeons floraux et, par conséquent, sur la production de fruits. Sa présence est redoutée par les arboriculteurs, car il peut compromettre la floraison et réduire les rendements, surtout lorsque les conditions climatiques printanières sont propices à sa prolifération. Dans cet article, nous explorons en profondeur ce ravageur et les méthodes efficaces développées par Agrobiotop pour le contrôler.
- Présentation de l’anthonome du pommier
- Comment identifier l’anthonome du pommier ?
- Cycle de vie de l'anthonome du pommier
- Quels sont les dégâts causés par l'anthonome du pommier ?
- Quelles méthodes de prévention contre l'anthonome du pommier ?
- Les solutions de lutte Agrobiotop contre l'anthonome du pommier
Présentation de l’anthonome du pommier
Nom commun | Anthonome du pommier |
Nom scientifique | Anthonomus pomorum |
Ordre | Coléoptère |
Famille | Curculionidae |
Plantes ciblées | Pommier (Malus domestica) |
Répartition | Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord |
Comment identifier l’anthonome du pommier ?
L’anthonome du pommier adulte est un charançon au corps gris noirâtre, qui mesure jusqu’à 6 mm de long. Il possède un rostre fin et allongé, ainsi qu’une bande blanchâtre en forme de « V » sur son dos, accompagnée d’un point blanc entre le thorax et les élytres.
La larve, quant à elle, se développe à l’intérieur des bourgeons. Elle est blanchâtre à jaunâtre, dépourvue de pattes, et sa tête est noire. En fin de croissance, elle peut atteindre jusqu’à 8 mm de long.
La nymphe est de couleur jaune pâle.
Cycle de vie de l’anthonome du pommier
Dès le mois de juillet, les adultes entrent en diapause et se réfugient dans divers abris naturels, comme sous l’écorce des pommiers ou dans les feuilles mortes, où ils demeurent jusqu’à la fin de l’hiver.
À la sortie de l’hiver, entre fin février et mars, lorsque les températures atteignent en moyenne 9 °C, les adultes sortent de diapause. Ils se nourrissent alors de quelques bourgeons avant de s’accoupler, environ dix à quinze jours après leur réactivation.
Après l’accouplement, la femelle dépose approximativement 25 œufs, chacun étant placé dans un bourgeon floral en début de gonflement. Les œufs éclosent huit jours plus tard, pour donner naissance à des larves qui restent à l’intérieur des bourgeons, où elles se nourrissent des organes reproducteurs et des pétales internes, empêchant ainsi la floraison.
Après environ trois semaines, la larve se nymphose avant de devenir adulte. Ces nouveaux adultes émergent entre la fin mai et le mois de juillet. Durant l’été, ils se nourrissent des feuilles pendant une quinzaine de jours avant d’entrer à nouveau en diapause estivale, complétant ainsi leur cycle.
Quels sont les dégâts causés par l’anthonome du pommier ?
Les dommages provoqués par l’anthonome du pommier sont surtout visibles au niveau des bourgeons floraux, principalement sur les pommiers et parfois sur les poiriers.
Les larves détruisent l’intérieur des bourgeons en se nourrissant des ovaires, des étamines et des pétales, empêchant ainsi la floraison et la formation de fruits.
Les bourgeons touchés prennent un aspect caractéristique, se desséchant, brunissant, et devenant similaires à un « clou de girofle ». Cette déformation des bourgeons est l’un des premiers signes d’une infestation par l’anthonome.
Les adultes peuvent également endommager les jeunes fruits, ce qui peut mener à des déformations minimes ou à un pourrissement post-récolte.
Quelles méthodes de prévention contre l’anthonome du pommier ?
Pour lutter contre l’anthonome du pommier, certaines pratiques de prévention peuvent être mises en place. Nous vous recommandons notamment de favoriser les prédateurs naturels. Encouragez la présence d’oiseaux insectivores comme les moineaux, mésanges et chardonnerets en installant des nichoirs dans le verger. Ces oiseaux se nourrissent des adultes et des larves de charançons.