Phytonome de la luzerne : comment lutter naturellement ?

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La luzerne est la cible d’un ravageur redoutable : le phytonome de la luzerne (Hypera postica). Ce petit coléoptère engendre pourtant des dégâts importants, lorsque les larves commencent à se nourrir activement au printemps. Bourgeons perforés, feuillage lacéré, croissance ralentie : les symptômes de son passage sont bien visibles. Comment identifier ce ravageur ? Et quels moyens de lutte biologiques et naturels mettre en place pour s’en débarrasser ? Nos explications et solutions.

Description du phytonome de la luzerne

Originaire d’Europe, le phytonome de la luzerne (Hypera postica) est un insecte coléoptère qui appartient à la famille des Curculionidae. Présent aujourd’hui sur plusieurs continents – de l’Europe à l’Amérique du Nord en passant par l’Afrique du Nord – il est aujourd’hui largement répandu. 

L’adulte, d’une taille comprise entre 4 et 6,5 mm, adopte une forme oblongue, légèrement convexe. Sa teinte varie du brun grisâtre au noir, avec un corps recouvert de fines écailles bifides. Le prothorax présente trois bandes plus claires formées par ces squamules, et son rostre, bien plus long que large, permet de le différencier d’autres charançons.

Les œufs, de forme allongée, mesurent environ 1 mm. D’abord jaunes, ils brunissent avec le temps. Les larves, quant à elles, sont apodes (dépourvues de pattes), mesurent jusqu’à 1 cm et affichent une couleur vert clair avec une bande dorsale blanche. Leur tête est brune.

Quelles sont les plantes ciblées par le phytonome de la luzerne ?

Le phytonome cible essentiellement les légumineuses. Sa plante de prédilection reste la luzerne (Medicago sativa),même si d’autres espèces de la famille des Fabaceae puissent également être touchées. Les parcelles cultivées en luzerne sont donc particulièrement exposées, surtout lorsque la culture est en place depuis plusieurs saisons.

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Cycle de développement de Hypera postica

Le phytonome de la luzerne suit un cycle de développement annuel, marqué par deux principales périodes de ponte. La première a lieu à l’automne, et représente la majorité de la descendance, tandis que la seconde, plus limitée, se déroule au printemps suivant. Ces variations saisonnières peuvent différer selon les régions. 

Les adultes émergent généralement au début de l’été, période durant laquelle ils s’alimentent activement des feuilles et des jeunes pousses des légumineuses.

La ponte débute dès l’automne : les femelles creusent de petites cavités dans les bourgeons, les tiges ou les pétioles pour y déposer leurs œufs. Une seule femelle produit plus de 500 œufs. Si la ponte intervient tardivement, les œufs peuvent passer l’hiver sans éclore, comme les autres stades du ravageur. En effet, l’hivernation est possible sous forme d’adulte, de larve, de nymphe ou même d’œuf.

La durée d’incubation varie fortement selon la température, allant de dix jours à deux mois. À l’éclosion, les jeunes larves migrent vers les bourgeons où elles trouvent abri et nourriture. En grandissant, elles se nourrissent des limbes foliaires tout en épargnant les nervures. 

La nymphose intervient plus tard, dans une coque tissée de manière lâche, souvent située sur les feuilles. L’ensemble du cycle permet au phytonome de s’adapter à différentes conditions climatiques et de maintenir une pression constante sur les cultures pérennes comme la luzerne.

Comment reconnaître les dégâts causés par le phytonome de la luzerne ?

Les dommages provoqués par le phytonome de la luzerne sont principalement dus à son stade larvaire. Actives dès le printemps, les larves colonisent les parties hautes de la végétation, où elles trouvent leur nourriture.

Les larves consomment :

  • en priorité les bourgeons, ce qui compromet la repousse de la plante ;
  • puis le limbe des feuilles, en épargnant les nervures, laissant un feuillage perforé d’aspect caractéristique.

Cette alimentation entraîne un affaiblissement de la plante et une perte progressive de vigueur. Lorsque la pression larvaire s’intensifie, notamment à partir de la deuxième ou troisième année de culture, la défoliation devient plus marquée. Les dégâts peuvent alors impacter significativement la qualité et le rendement de la luzerne.

Une inspection régulière des feuilles permet de repérer les encoches typiques et d’intervenir avant que la population ne dépasse un seuil problématique.

Prévention

Pour contenir le phytonome, plusieurs pratiques agronomiques peuvent être mises en place. La précoupe d’avril, par exemple, permet de limiter le développement larvaire en supprimant une partie des jeunes générations. Dans les zones déjà touchées, le semis en mélange réduit l’attractivité de la culture pour les femelles pondeuses. 

La surveillance des parcelles, en particulier lors des périodes sensibles (début du printemps et automne), permet d’anticiper une intervention. Ces pratiques, inscrites dans une démarche de protection biologique des cultures, offrent des leviers concrets pour réduire la pression exercée par ce ravageur, sans perturber l’équilibre agroécologique des exploitations.

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