Le scarabée japonais, Popillia japonica, fait aujourd’hui trembler les filières agricoles européennes et mondiales. Originaire d’Asie, ce coléoptère aux reflets métalliques s’est imposé comme l’un des ravageurs les plus redoutés dans les zones où il a réussi à s’implanter. Arboriculteurs, horticulteurs, maraîchers et viticulteurs redoutent son arrivée aux portes de la France. Et pour cause : cet insecte, à la fois glouton et prolifique, attaque une grande diversité de plantes, des arbres fruitiers aux cultures maraîchères, en passant par les pelouses et les haies. Anticiper son arrivée, savoir l’identifier, comprendre son mode de vie et adopter des stratégies de lutte naturelles devient aujourd’hui une priorité.
- Description du scarabée japonais
- Répartition géographique : un ravageur aux portes des frontières françaises
- Quelles sont les plantes menacées par le scarabée japonais ?
- Réglementation sur le scarabée japonais
- Cycle de vie de Popillia japonica
- Quels sont les dégâts causés par le scarabée japonais ?
- Moyens de détection et de surveillance
- Nos solutions Agrobiotop pour lutter contre le scarabée japonais
Description du scarabée japonais
Le scarabée japonais est un insecte coléoptère qui appartient à la famille des Scarabaeidae. Son nom scientifique est Popillia japonica.
À l’âge adulte, Popillia japonica se reconnaît à sa forme ovale d’environ un centimètre de long, une tête et un thorax vert métallique foncé, des élytres d’un brun cuivré éclatant, et surtout, cinq petites touffes de poils blancs de chaque côté de l’abdomen qui permettent de le distinguer d’espèces proches.
Les œufs sont de petite taille, blanchâtres, pondus en paquets dans le sol.
Les larves, quant à elles, sont blanches, arquées en forme de “C” typique des vers blancs. Elles peuvent atteindre jusqu’à 3 centimètres avant de se transformer en nymphe. Ce dernier stade, de teinte ivoire au départ, évolue vers une coloration plus sombre avant l’émergence de l’adulte.
Répartition géographique : un ravageur aux portes des frontières françaises
Originaire du Japon, Popillia japonica a été introduit accidentellement en Amérique du Nord au début du XXe siècle. Depuis, sa progression a été fulgurante : il s’est durablement installé aux États-Unis et au Canada, où il cause de lourdes pertes économiques.
Voici les principales étapes de sa progression :
- États-Unis : détecté pour la première fois dans le New Jersey en 1916, il est aujourd’hui l’un des ravageurs majeurs du continent nord-américain.
- Canada : également présent, notamment dans les régions frontalières des États-Unis.
- Açores (Portugal) : introduction confirmée dans les années 1980.
- Italie : apparition dans les régions de Lombardie et du Piémont dès 2014, où l’espèce s’est largement implantée.
- Suisse : présence avérée depuis 2017 dans le canton du Tessin.
- Allemagne : observé dans la région de Fribourg-en-Brisgau en 2021.
En France, aucun foyer n’est encore recensé. Mais la proximité immédiate des régions déjà infestées fait peser une menace sérieuse sur le territoire national. Les échanges commerciaux, le transport de végétaux ou de terre, ainsi que la mobilité des personnes et des véhicules, sont autant de vecteurs potentiels pour une introduction accidentelle. Une vigilance renforcée est donc de mise, en particulier dans les zones frontalières de l’Est.
Quelles sont les plantes menacées par le scarabée japonais ?
Le scarabée japonais est une espèce polyphage qui s’attaque à une multitude de plantes, aussi bien dans les milieux naturels que dans les zones cultivées. Ce large éventail d’hôtes en fait un ravageur particulièrement redouté, capable de toucher simultanément les cultures agricoles, les vergers, les jardins et les espaces verts. Les adultes privilégient d’abord les plantes basses avant de grimper vers les arbres et arbustes, accentuant les dégâts au fil de la saison. Ils se regroupent souvent en grand nombre pour se nourrir et pondre, ce qui aggrave l’impact localement.
Voici les principales plantes ciblées par Popillia japonica :
- Arbres forestiers et d’ornement : érables, marronniers, bouleaux, châtaigniers, noyers, platanes, peupliers, ormes, rosiers
- Cultures maraîchères : fraisiers, tomates
- Arbres fruitiers et arbustes : pommiers, pruniers, pêchers, framboisiers, vignes, agrumes, amandiers
- Cultures agricoles : maïs, soja
- Jardins et espaces verts : gazons, haies, pelouses, notamment les graminées comme le ray-grass, la fétuque ou le pâturin
- Vignobles : vignes
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Réglementation sur le scarabée japonais
Face à la menace, Popillia japonica est classé comme organisme de quarantaine prioritaire par l’Union européenne. Cette désignation implique un ensemble de mesures strictes. Toute détection suspecte en France doit être signalée sans délai aux autorités phytosanitaires, comme le SRAL ou les réseaux FREDON/FDGDON. En cas de confirmation, un plan d’action sanitaire est déclenché, encadré par le règlement européen 2016/2031.
Des mesures d’éradication peuvent être mises en œuvre, ainsi qu’une délimitation précise de la zone infestée. Il est recommandé de capturer les insectes suspects, de les photographier et d’indiquer le lieu exact de la découverte, ainsi que la plante concernée. Cette réaction rapide est la seule façon de contenir une éventuelle invasion.
Cycle de vie de Popillia japonica
Le cycle biologique de Popillia japonica dure généralement un an, mais peut s’étendre sur deux ans dans les régions les plus froides. La femelle pond ses œufs dans le sol, à quelques centimètres de profondeur. Deux semaines plus tard, les larves émergent et commencent à se nourrir des racines des plantes environnantes.
Elles passent l’hiver profondément enfouies dans le sol, avant de remonter au printemps à quelques centimètres de la surface pour poursuivre leur alimentation. Après leur dernier stade larvaire, elles se nymphosent dans un cocon de terre. Le stade nymphal dure entre quatre et six semaines. L’émergence des adultes a lieu entre mi-mai et début juillet. Leur activité s’intensifie avec la chaleur, dès que la température dépasse 21 °C.
Les adultes vivent un à deux mois, avec des accouplements précoces suivis de la ponte. Chaque femelle peut produire entre 40 et 60 œufs au cours de sa vie.
Quels sont les dégâts causés par le scarabée japonais ?
Les dommages provoqués par le scarabée japonais sont à double niveau. Les adultes consomment le feuillage entre les nervures, ne laissant que des réseaux de nervures semblables à de la dentelle. Les feuilles sévèrement touchées brunissent, se dessèchent, puis tombent. Lorsqu’ils s’attaquent aux fleurs, ils nuisent directement à la reproduction des plantes et à la formation des fruits.
Les larves, quant à elles, provoquent des dégâts souterrains. En se nourrissant des racines, notamment des graminées et plantes maraîchères, elles entraînent un affaiblissement généralisé des cultures. Les gazons deviennent clairsemés, jaunissent, puis meurent par plaques.
Moyens de détection et de surveillance
La surveillance est l’un des piliers de la lutte contre ce ravageur. L’adulte, facilement identifiable à l’œil nu, peut être capturé manuellement, en particulier en début d’infestation. Des pièges spécifiques combinant phéromones sexuelles et attractifs floraux sont utilisés pour détecter sa présence, notamment dans les zones à risque comme les ports, les aéroports, les frontières et les nœuds de transport.
Dès qu’un individu est suspecté, une alerte doit être lancée. La zone est ensuite délimitée et placée sous surveillance renforcée. Plusieurs méthodes de lutte peuvent alors être mobilisées pour contenir ou éradiquer le foyer. Ces mesures s’inscrivent dans une logique de prévention et de réaction rapide, clé pour éviter que Popillia japonica ne prenne pied en territoire français.
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Photo : Shutterstock
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