Ne vous fiez pas à la belle apparence de ce petit coléoptère. Le doryphore est un ravageur invasif sur plusieurs cultures, et sévit principalement sur les plantations de pommes de terre. Si vous êtes producteur de pommes de terre ou d’autres solanacées, vous savez déjà à quel point il peut être redoutable. Son appétit insatiable pour le feuillage de vos plants, couplé à sa capacité à se multiplier rapidement, en fait un adversaire particulièrement difficile à gérer. Découvrons en détail ce ravageur et retrouvez les solutions naturelles performantes développées par Agrobiotop pour s’en débarrasser.
- Présentation du doryphore
- Description physique et identification du doryphore
- Cycle de vie du doryphore
- Comment se propage le doryphore ?
- Quelles sont les plantes hôtes du doryphore ?
- Quels sont les dégâts provoqués par le doryphore ?
- Quels méthodes de prévention contre le doryphore ?
- Quelles méthodes de lutte contre le doryphore ?
Présentation du doryphore
Le doryphore est un coléoptère présent mondialement. Originaire du Mexique, il a ensuite colonisé les cultures de pommes de terre aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle avant de gagner ensuite l’Europe au début du XXe siècle.
Il est aujourd’hui une menace sérieuse pour nos cultures de pomme de terre.
Nom commun | Doryphore, Doryphore de la pomme de terre |
Nom scientifique | Leptinotarsa decemlineata |
Ordre | Coléoptère |
Famille | Chrysomélidés |
Origine | Mexique |
Plantes cultivées cibles | Pomme de terre et autres solanacées (tomates, aubergines…) |
Description physique et identification du doryphore
Le doryphore adulte est facilement reconnaissable. Voici comment le reconnaître à ses différents stades de vie :
Adulte
Le doryphore adulte mesure entre 10 et 12 mm de long. Son corps est bombé, plus long que large, et orné de rayures jaune-orangées et noires bien visibles. Sa tête est jaune, marquée d’une tache en forme de V.
Larves
Les larves, à leur dernier stade de développement, atteignent environ 12 mm. Elles se distinguent par leur couleur rouge-orange, ponctuée de petites taches sombres et une tête noire. Dotées de mandibules robustes, elles se montrent voraces envers les feuilles de vos cultures.
Œufs
Les œufs du doryphore sont petits, environ 2 mm, et de couleur jaune orangé. Ils sont déposés par grappes sous les feuilles, généralement par groupe de 20 à 50, ce qui rend leur repérage plus facile lors de l’inspection des plants.
Cycle de vie du doryphore
Dans des conditions idéales, le doryphore peut produire jusqu’à quatre générations par an, bien que cette fréquence soit généralement limitée à une seule génération par an au nord de la Loire en France, là où le climat lui est moins favorable.
Durant l’hiver, les adultes s’enfouissent profondément dans le sol pour hiberner, à l’abri du froid. Avec le retour du printemps et lorsque les températures dépassent les 10 °C, ces adultes émergent et entament un nouveau cycle de reproduction. Les femelles, particulièrement prolifiques, peuvent pondre jusqu’à 1 500 œufs au cours de leur vie. Après l’accouplement, elles déposent leurs œufs en grappes de 20 à 50 sous les feuilles de vos plants de pommes de terre, pour offrir ainsi une protection aux futures larves.
L’éclosion des œufs se fait rapidement, en sept à quinze jours selon la température, et donne naissance à des larves immédiatement actives et prêtes à se nourrir. Pendant environ quinze jours, ces larves consomment le feuillage des plants avec un appétit insatiable. À la fin de cette phase de croissance, les larves quittent les feuilles pour s’enterrer à leur tour et entrer en nymphose, un processus de transformation qui dure quelques semaines. Elles ressortent ensuite sous forme d’adultes prêts à poursuivre le cycle.
Comment se propage le doryphore ?
Le doryphore se déplace efficacement, que ce soit par vol sur de longues distances ou grâce aux éléments naturels, comme le vent ou l’eau. Cette mobilité lui permet d’envahir rapidement de nouvelles parcelles de culture, même celles isolées des foyers d’infestation. Sa capacité de dispersion explique son succès en tant que ravageur agricole dans de nombreux pays.
Quelles sont les plantes hôtes du doryphore ?
Le doryphore se nourrit principalement de solanacées : pommes de terre, tomates, aubergines et poivrons sont les principales victimes de son appétit vorace. Il peut également s’en prendre à des hôtes secondaires, tels que la morelle noire, une plante sauvage qui lui offre un refuge alternatif lorsque les cultures agricoles sont moins accessibles.
Quels sont les dégâts provoqués par le doryphore ?
Lorsque les doryphores envahissent vos cultures, leurs dégâts peuvent être rapidement visibles et très destructeurs. Les larves et les adultes s’attaquent au feuillage, dévorant les feuilles jusqu’à parfois laisser les tiges nues. Cette défoliation peut affaiblir sérieusement vos plants de pommes de terre et, dans les cas graves, compromettre la récolte.
Les tubercules eux-mêmes ne sont pas à l’abri. Lorsqu’ils sont exposés, les larves n’hésitent pas à s’en nourrir. Leur action réduit la qualité et la quantité de la production.
En plus des dégâts directs, le doryphore rend les plantes plus vulnérables aux maladies bactériennes, comme la pourriture brune (Ralstonia solanacearum), qui se propage plus facilement sur des plantes affaiblies.
Ces attaques répétées font du doryphore un adversaire particulièrement redoutable pour vos cultures car il impacte la santé des plants, mais aussi le rendement final de votre production.
Quels méthodes de prévention contre le doryphore ?
Pour limiter l’invasion des doryphores dans vos champs, voici quelques pratiques préventives simples et efficaces :
- Surveillance : inspectez régulièrement le feuillage et surtout le dessous des feuilles pour repérer rapidement les œufs, larves et adultes. Cette vigilance vous permettra de détecter les premiers signes d’infestation et d’agir avant que les dégâts ne s’aggravent.
- Rotation des cultures : alternez les cultures chaque année pour perturber le cycle de vie du doryphore. En modifiant l’environnement chaque saison, vous réduisez les risques d’une installation durable.
- Espacement des rangs : en espaçant les rangs de pommes de terre, vous facilitez la détection précoce des doryphores et leur ramassage manuel si nécessaire.
- Association de cultures répulsives : certaines plantes, comme les pois, haricots, ail, ricin, menthe, aubergine ou tomate, peuvent aider à masquer l’odeur des pommes de terre, réduisant ainsi l’attractivité de vos parcelles pour les doryphores.
- Encourager la présence des prédateurs naturels (chrysopes, carabes…)
Quelles méthodes de lutte contre le doryphore ?
Si le ramassage manuel reste une méthode efficace sur de petites surfaces, elle reste en revanche irréalisable sur des grandes parcelles.
Nous avons développé chez Agrobiotop des solutions naturelles qui permettent de lutter avec efficacité contre ce ravageur des pommes de terre :